En 1799 à Veysonnaz  : D'après une enquête faite dans tout le canton par les français qui sont à ce moment-là les maîtres du Valais, il y a une école à Veysonnaz dans la maison de l'instituteur. Cette école possède 200.- de fonds. A cette époque, ce sont les villageois qui nomment le régent et la durée de la classe est de 4-5 heures par jour.

Vers 1826 et plus tard à Nendaz... probablement idem à Veysonnaz, les parents fournissaient le bois, du pain et du fromage au régent.

Les matières étudiées étaient le catéchisme et la lecture. Les plus capables pouvaient s'exercer à l'écriture. Les écoles primaires se terminaient habituellement le jour de la première communion... Ensuite de rares privilégiés allaient au collège de Sion ou de St-Maurice.

31 mai 1844 : Première loi sur l'Instruction publique votée par le peuple valaisan.

1854 : Publication de la première revue pédagogique valaisanne, L'Ami des Régents.

Dès 1873 : l'école publique devient obligatoire... mais est-ce vraiment appliqué? Dans les villages, les travaux de la campagne empêchent souvent les enfants de bénéficier d'une scolarité suivie. Seuls les plus doués apprennent à écrire. Les autres se contentent de la lecture et du catéchisme.

En 1880 À Clèbes : Un rapport de l'Inspection scolaire note les écoles de Nendaz. Il est à relever particulièrement le très petit nombre d'absences ainsi que le peu d'heures de classe, (cf. Chronologie de Nendaz d'Yvan Fournier). Je suppose que la meilleure note est I et la plus mauvaise III.

 

 

Basse_Nendaz / Saclenz /Fey

Brignon / Beuson / Baar / Clèbes

Haute-Nendaz

Instituteurs

1

1

1

Institutrices

-

-

-

Elèves

25

24

23

Traitement du personnel

30

60

30

Note méritée par le pers. enseignant

I

II

I

Note méritée par l'école

II

III

II

Mois d'école

4

 

4

Heures / semaine

8

8

8

Absences justifiées

11

2

8

Absences non justifiées

3

-

14

Absences punies

Non

Non

Non

Visites de la commission scolaire

1

1

1

 

? Certainement Rapport de gestion de l'Etat du Valais (mauvaise photocopie)

L'école à la fin du 19ème et au début du 20ème : Les enfants apportent une bûche de bois par jour pour le fourneau de l'école. Dans les familles très nombreuses, il arrive encore que l'on n'envoie à l'école que les plus débrouillards; les autres sont toujours initiés aux travaux indispensables de la campagne. A partir de 1925, on commence à combattre le patois et on se met à parler français aux enfants pour faciliter l'entrée à l'école. En 1929, les sœurs ursulines ouvrent une école ménagère à Nendaz: celle-ci dure jusqu'en 1973, début du CO.

A Veysonnaz à cette époque, il y a 2 écoles : l'une à la Golette dans la maison communale, c'est l'école des petits. Le matin des garçons doivent venir plus vite vers 6h00 pour allumer le feu au poêle tandis que les filles sont chargées de balayer ce qui fait office de classe; l'autre à la maison de Célestin Fragnière à la Crête. «Les grands» doivent aussi la chauffer et la nettoyer.

Certaines années, dans la «nouvelle école» de 1939 (celle qui fait office de maison de commune actuellement), il y a tellement de monde dans la classe que deux instituteurs y enseignent à deux pupitres différents : Ida Délèze (la tante de Rosé Lathion) et Henri Fragnière. Quand un élève est très doué, le régent lui demande parfois de faire l'instituteur pour les plus petits. Dans les années 30, les enfants qui reviennent de la promenade d'école se rassemblent sur la Place et chantent des chansons pour toute la population. La visite de la «Grosse Adèle» (Adèle Fournier, la sœur de Cyprien F. qui tient un café à Lausanne) procure un grand plaisir aux enfants; on la promène sur le dos d'un mulet dans le village et elle lance des bonbons à la marmaille.

A Clèbes: une école est aménagée en 1907. De mémoire d'homme, l'école s'est tenue dessous chez Lydia Glassey et chez Gabriel Fournier avant la construction de la nouvelle école au sommet du village en 1957.

Les instituteurs :

Voici une liste des instituteurs ou «régents» anciens. Elle n'est sûrement pas exhaustive! Les noms sont classés dans un ordre chronologique sans qu'il me soit possible de mettre des dates.

A Veysonnaz

Jean-Joseph Bex - Charles Bex des Biolleys

Lucien Salamolard, juge de commune dit «i Tsatéan»

Séraphin Michelet d'Haute-Nendaz et Lydie Bornet d'Haute-Nendaz

Ida Délèze, tante de Rose Lathion, qui a fait aussi de temps en temps l'école

Henri Fragnière « de la Scie » et parfois son épouse Marie...

Henri Délèze - Julien Bonvin

Un de Saxon... dont le nom a été oublié

Alphonse Fournier

Michel Fournier d'Hermann...

Je m'arrête là avant d'en oublier de trop nombreux encore en vie... Marguerite Délèze, Ida Délèze ou Aurélie Glassey ont donné l'ouvrage.

A Clèbes

Tous les enfants allaient dans la même classe avec un seul régent: le régent Bornet (Antoine ?) de Beuson (vers 1900);

Jean (Barthélémy) Fournier dit «le Régent de Baar» parce qu'il s'est marié à Baar;

par la suite Lucien Délèze, le papa de Rose Lathion;

Odile Bagnoud, née Fournier et son frère, Jean Bernard Fournier qui a marié Thérèse Fournier de Veysonnaz.

A l'occasion de la fête villageoise 2009 les sociétés organisatrices ont édité un petit fascicule contenant une trentaine de photographies, imageant 70 années de scolarité, de 1932 à 2003, dans les localités de Veysonnaz et de Clèbes. Ce petit historique a aussi été préparé par Joëlle Fournier et Jean-Philippe Glassey.